jeudi 9 avril 2015

Vendredi Saint à Barcelone



On pourra argumenter que, sans doute, beaucoup des membres de la procession ne sont pas d'origine catalane mais andalouse, donc que ça n'est pas à proprement parlé une anecdote "catalane"... N'empêche qu'on ne verrait jamais, jamais, jamais ça en France.
Enfin dites moi si je me trompe ?

Spectacle très intimidant d'une leeeente avancée (6 heures pour faire, quoi, 2km grand max?) jusque la cathédrale. Petite pensée pour l'enfant de coeur responsable de balancer l'encensoir (ça a l'air d'être un honneur vu la quantité de dorure sur son manteau), déjà que 5 minutes de cette odeur entêtante me faisait presque tourner de l'œil.  


lundi 9 mars 2015

Déambulations aléatoires

Pas de post depuis 2 semaines ? C'est normal, c'est que je prends des vacances créatives :)
J'affabule et dérive, histoire de changer d'air, de relâcher la pression. Ca donne des trucs comme ça:


PS: aussi, j'ai été très occupée à illustrer les idées des participants de l'atelier "the eyes of the Internet of Things" de Rambus au 4YFN de Barcelone! 

jeudi 19 février 2015

Mystère mystère...


Sérieusement, je voudrais bien voir leur structure de coûts. 
Et encore, il y a eu de l'inflation, au début ils étaient à 1,50!
Quand on vous dit que ça ne coûte pas cher, la vie, à Barcelone... 

Bonne soirée à tous!

LB

mercredi 11 février 2015

Anecdote catalane (6) - Trabuquoi ?


Les Festa Major (les Grandes Fêtes, techniquement, ça ne s'invente pas), ce n'est pas ça qui manque par ici. Chaque ville, et même chaque quartier en à une. On peut aussi avoir la Festa Major d'été ET d'hiver, pour être sûr. 

Plein de merveilleuses occasions pour sortir le riche folkore catalan dans la rue. Et de me filer une crise cardiaque les dimanches matins où, sans prévenir, les trabucaires du coin sont de sortie. Donc le concept : pendant une solide heure, ils vont tirer des salves GIGA-bruyantes de manière complètement discontinue en se promenant dans les environs. C'est à dire que tu n'as même pas un bruit constant, et donc quelque part rassurant, dans les oreilles, NON. Ils te laissent bien le temps de te détendre avant de te refaire faire un bond de géant 15 minutes plus tard. 
On l'aura compris, dans les parades, ce ne sont pas mes préférés. 

D'ailleurs comme on le verra, le folkore catalan aime le danger... (suspense! tintintin!!),

Ci-dessous, un trabucaire portant le costume de mon quartier. Un bon point à qui saura dire où j'habite dans Barcelone!

vendredi 6 février 2015

Etape par étape : Douai de mère en fille

En discutant l'autre jour avec des spectateurs du TEDx, plusieurs d'entre eux me disaient que ce qui les fascinait, plus que le résultat du travail d'un illustrateur, c'était le processus créatif qu'il y a derrière, de voir le dessin naître pas à pas. Processus que j'ai bien du mal à expliquer, car la plupart du temps, pendant que je dessine, dans mon cerveau, en fait, ça donne ça : 
(Surtout pour du dessin d'observation) 

J'ai donc ressorti les photos que j'avais prises lors de la réalisation de Douai de Mère en Fille, avec la collégiale Saint Pierre par exemple ici. Le travail complet a dû prendre environ 5h, de mémoire, pour un A3 au rotring. Voilà à peu près comment ça se passe :

1 - On commence par un crayonné assez précis et léger, au crayon H4. Ne sachant jamais exactement dès le début où je veux poser les limites mon dessin d'observation (ça peut être infini), je commence souvent par le point qui m'intéresse le plus esthétiquement, et je développe la structure depuis là. Dans ce travail, c'est un détail, un élément, qui m'interpelle au départ, et que je mets en valeur tout en le replaçant dans son contexte. A moi de juger à partir de quand l'ajout de nouveaux éléments commence à desservir et effacer mon intention initiale. 

2- Et hop, une fois que je suis plus ou moins en confiance sur la perspective, les proportions etc., je me lance à l'encre de chine (Pour rappel, encre de chine = "Tu dérapes, t'es mort"). Travail de longue haleine. Comme tout trait est (presque) irréparable, j'y vais lentement, et on voit le dessin se remplir au fur et à mesure :

A partir de ce moment-là, j'ai l'impression d'être ailleurs, en automatique, je suis le sujet (du verbe
suivre), tout simplement.



A ce stade généralement, je fais une bonne grosse pause, car mon dos me lance et mes yeux commencent à loucher sous l'effet de la concentration prolongée. 



Et voilà le résultat final!!

Voilà voilà, je ne sais pas si ça vous éclaire beaucoup, moi ça m'a amusée de me replonger là-dedans en tout cas. On se retrouve bientôt pour plus d'anecdotes catalanes!

Bon week end à tous,

LB

PS : Pour les gens de passage à Barcelone ce week-end, profitez, c'est la Sainte-Eulalie, la fête de la patronne de la ville. En prévision : de nombreux défilés, spectacles de lumière, castellers etc. A ne pas rater ! Je risque très fort d'en reparler ici plus tard.

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mercredi 28 janvier 2015

Anecdote catalane (5) : Guapaaaaa





En arrivant à Barcelone, j'ai été particulièrement déstabilisée par les compliments en tout genre que l'on y reçoit sur son physique. 

Pour replacer dans le contexte, en France, complimenter un inconnu ou une personne de l'autre sexe sur son apparence, ça revient à peu à lui lécher la nuque : c'est sexuellement connoté, intrusif, pas forcément agréable, et en tout cas, en public, ça met toujours mal à l'aise.

Parce que si on te dit "tu es jolie aujourd'hui" ou "cette robe te va bien!" (point de vue féminin ici) ça veut dire que: 
1) On considère ton niveau d'attractivité comme un facteur pertinent à mentionner. À part si on travaille dans le lieu de la mode ou du cinéma, c'est grillé : ça drague.

2) On a bien vérifié que ton cul avait belle allure dans la robe sus-mentionnée (mauvais point aux pervers qui ont ricané ici). On t'a donc reluquée, et on ne s'en cache pas.

3) Le pire de tout, c'est que s'il voit que cette robe te sied à ravir, cela implique que le jour où tu auras l'air d'un chapon de Noël dans ton nouveau T-shirt, il le VERRA AUSSI! Pression énorme, donc.

PS : Exception notable à la règle : les commentaires physiques sont toujours bienvenus de la part des amies et amis chassant dans les mêmes eaux que soi-même (vous me suivez?), et sont même encouragés avant de sortir dîner quelque part. 
Exemple qui a sauvé plus d'une chope :"Chérie, ta robe est ha-llu-ci-nante!!! ... Par contre t'as une crotte de nez qui dépasse, c'est dégueulasse."

Et bien en Espagne, le compliment physique est courant, un réflexe, une petite politesse sans conséquence. Bref il n'implique rien mais peut perturber bien des étrangers.
Une boulangère, par exemple, se prend du "Hola guapa" de la part de tous ses clients à longueur de journée, alors qu'en France un "Salut ma jolie" est le comble du beauf et peut même passer pour du harcèlement sexuel. 
Que de déception donc pour toutes les françaises fraîchement débarquées, qui pendant les premiers jours, se sentent telles des Cindy Crawford, jusqu'au dur atterrissage : "Salut ma jolie" en Espagnol, c'est de la pure politesse. 
Aucune indication donnée non plus pour la robe gentiment louée, c'est juste un réflexe. Non il n'a pas forcément maté ton cul, il a juste vu que tu avais mis une robe et a lancé l'option "Phrase de société adaptée", comme s'il avait dit "A tes souhaits" ou "Je t'en prie". 

Le problème que je n'ai toujours pas résolu dans ce contexte c'est : Mais comment je sais du coup que l'autre me drague ? 
Surtout que tout le monde se touche aussi beaucoup plus. 

Mesdames les futures expatriées soyez prévenues !

PS : Un français du sud de la France ne sera pas forcément d'accord avec moi. Mais à partir de Lyon et au dessus, je suis à peu près sûre qu'on sera tous d'accord !

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Bonne soirée à tous

Lucie


samedi 24 janvier 2015

Nouvelles en vrac

Pas de post depuis presque deux semaines mais que se passe-t-il ??? Elle ne dessine plus ou quoi ?

Et bien au contraire, ça gribouille sévère, avec des dessins de rue de Barcelone, de nouvelles anecdotes catalanes en projet, et une participation au TEDxBarcelonaEducation cette semaine en tant que dessinatrice live! De la grosse grosse pression, de grandes rencontres... et une grande fatigue aussi! 

Donc en attendant un post bien propre la semaine prochaine, voici en vrac un aperçu du boulot réalisé :

1 - Un jeu amusant : des passants au hasard de Plaça Reial. Mais en fait rien de plus difficile, car ça donne environ 30 secondes par personne pour poser la structure (fourchette allant de quelques secondes pour ceux qui passent en marchant à une minute pour ceux assis, avant qu'ils ne me captent). Pour le reste, il faut faire travailler sa mémoire, son imagination ou son bon sens, au choix, selon le résultat souhaité.

 2 - Ma première tentative de palmier de ma VIE, autre petit défi de la semaine. Je partais perdante, jusqu'au moment où je me suis rendu compte qu'il suffisait de dessiner les feuilles les plus en avant D'ABORD, et rien d'autre. Ca paraît débile, mais quand on est tétanisé devant ces explosions végétales, ça change la vie.

3 - Mon humble bouille au TEDx (inédit sur ce blog). Sans commentaire.



4 - Quelques exemples des dessins réalisés en direct (et à la plume, pas au rotring, pour changer!) durant les répétitions et l'événement. Comme ici l'intervention de Miquel Duran sur la science et la magie :


5 - Martin Cadée, co-fondateur de Knowmads, école d'entrepreneurs innovante à Amsterdam :

6 - La mère Montserrat del Pozo, une pionnière de l'application de la théorie des "intelligences multiples" en éducation, et grande pédagogue engagée :

Et tant d'autres encore !

Si vous vous voulez votre bouille en direct, ou offrir un portrait personnalisé à un ami pour une occasion quelconque, n'hésitez pas, je prends les commandes! (Il suffit de poster un commentaires ici, ou d'écrire à contact@ditenbulles.com)

Bon week-end à tous!

LB